Le processus AMDEC est une méthode qui a été conçue par l’armée américaine dans le but d’identifier les modes de défaillance d’un produit, d’un processus ou d’un procédé quelconque. Ce processus exige une grande rigueur et précision pour qu’elle soit efficace.
En quoi consiste alors le processus AMDEC ?
Qu’est-ce que l’AMDEC ?
En bref, la méthode AMDEC consiste à améliorer la fiabilité d’un processus. Ainsi, elle peut être pratiquée lors de la conception d’un certain processus dans le but de le définir avec un certain niveau de fiabilité. De même, on peut appliquer cette méthode sur un processus déjà existant pour l’élimination du taux de défaillances et pour améliorer par la suite ses performances en diminuant le nombre de pannes.
La méthode AMDEC, ou Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leurs Criticités, est une analyse quantitative et qualitative qui permet d’apporter des actions préventives ou correctives à un processus en mettant en avant ses défaillances potentielles.
Les différents types du processus AMDEC
Le processus AMDEC peut se catégoriser en trois types principaux.
L’AMDEC produit représente l’analyse des défaillances d’un produit, qui sont principalement dues à sa conception, sa fabrication ou son utilisation afin d’améliorer sa fiabilité et sa qualité.
Quant à l’AMDEC processus, il consiste à une analyse des défaillances durant les différentes méthodes de production ainsi que dans les procédures de mises en œuvre du produit en question.
On trouve également l’AMDEC moyens de production. Ce dernier représente une analyse des défaillances au niveau des équipements et des machines qui interviennent dans la réalisation d’un produit.
Pourquoi utiliser ce processus ?
Au sein d’une entreprise, les pertes de temps sont généralement liées à des défaillances non attendues. En optant pour le processus AMDEC, l’entreprise peut analyser ses démarches de réalisation étape par étape. Ainsi, elle sera capable de hiérarchiser les différentes défaillances potentielles pour agir convenablement.
Cette méthode a démontré ses preuves dans de nombreux domaines et elle peut être appliquée à tout type de processus.
Quelques définitions liées à l’AMDEC
Afin de mieux comprendre la méthode AMDEC, il est recommandé de bien connaître certains termes qui lui sont associés. Par exemple, le mode de défaillance indique la manière dont le système peut s’arrêter de fonctionner ou peut s’écarter des spécifications prévues, notamment les fuites, les déformations ou les court-circuit.
Le terme effet de défaillance indique les conséquences que l’utilisateur subit suite à une défaillance quelconque.
La criticité est un moyen qui aide à déterminer l’acceptabilité de la situation en combinant divers facteurs. Ces derniers se différent tout dépendamment de l’activité de l’entreprise et des exigences du chef de projet.
Les étapes du processus AMDEC
Cette méthode s’effectue en quelques étapes qu’il faut suivre afin de s’assurer de la fiabilité du résultat.
Tout d’abord, il faut commencer par la définition de l’étude. A ce niveau, il est important de bien connaitre le produit ou le processus traité dans le but de définir le périmètre de l’étude et de l’analyser. Ainsi, les personnes responsables de ce processus doivent délimiter les objectifs recherchés et utiliser des outils d’analyse fonctionnelle. Cette étape est alors indispensable pour démarrer un processus AMDEC.
Ensuite, il faut procéder à l’analyse et à l’évaluation des non conformités potentielles. Il faut alors lister étape par étape toutes les défaillances potentielles qui peuvent survenir lors de la réalisation des tâches. Par la suite, il faut procéder à définir les causes qui sont à l’origine de chaque défaillance citée. Il faut également lister les effets des différentes défaillances sur les étapes qui suivent et sur le résultat final anticipé. Il peut s’avérer également utile de lister les moyens de surveillance qui aident à détecter les défaillances. En parlant de chaque défaillance, il faut veiller à coter trois indices. Le premier est la détection, qui dépend de la probabilité de ne pas détecter correctement avec les moyens existants ou prévus. Le deuxième indice est l’occurrence, c’est-à-dire la fréquence d’apparition d’une certaine défaillance pour les causes citées. Finalement, l’indice final est la gravité qui varie selon l’effet le plus grave listé.
L’équipe responsable, après avoir classé les différentes modes de défaillances, doit rechercher des solutions. De ce fait, elle peut soit viser à supprimer la défaillance ou à la réduire. La réduction des défaillances se fait par la recherche des solutions par actions correctives ou préventives afin d’obtenir par la fin une criticité d’occurrence ainsi qu’une probabilité de détection plus faible.
Finalement, il faut procéder à la planification des actions à mettre en œuvre et de suivre leur efficacité en faisant une nouvelle cotation des indices. Ce suivi est très important, vu qu’il permet de déterminer l’impact des actions effectués par l’entreprise et leur efficacité.
Les limites de l’AMDEC
Le processus AMDEC peut s’avérer long et complexe. En effet, il demande une bonne organisation et une implication complète du groupe concernée de ce travail. L’équipe doit rester précise durant toutes les démarches et les recherches afin d’assurer un résultat concret et fiable.
