Le risque de crédit est dû principalement à l’événement de défaut de paiement d’un débiteur quelconque auprès de son créancier. Le risque de crédit, également appelé risque de contrepartie sur les marchés financiers, est l’un des risques principaux que les banques et certaines entreprises doivent y faire face. Vu son importance, le risque de crédit doit être évalué régulièrement au sein de tout établissement et doit être bien gérer afin d’assurer la longévité de l’entreprise.
Cet article vous présente plus de détails relatifs à la gestion du risque de crédit et de sa gestion.
Le risque de crédit : Une définition
Le risque de crédit réfère aux risques potentielles qu’un établissement financier, par exemple une banque, endosse dès le moment où elle prête de l’argent à une autre partie. Si cette dernière, appelée également débiteur, et qu’elle s’agisse d’un particulier ou d’une entreprise, n’arrive pas à rembourser sa dette à la date de l’échéance, l’établissement financier créditeur risque de perdre une partie de ses fonds.
L’importance du risque de crédit dépend sur trois éléments principaux, voire le montant de la créance, la probabilité de défaut du créancier et la proportion de non-recouvrement si un défaut de paiement se produit.
Les différentes sources de risque de crédit
Le marché de crédit est parmi les plus grands marchés financiers. En effet, il regroupe différents types de crédits, voire les crédits directs fournis par les banques, les créances obligatoires, et autres. Dans ce contexte, le risque de crédit peut être affecté par différents paramètres qui affectent la solvabilité du débiteur et peut avoir différentes sources.
Tout d’abord, on distingue le risque de contrepartie. Ce dernier se produit quand un débiteur, sur lequel une banque ou une entreprise quelconque détient une créance, rencontre une défaillance. Ce type de risque peut inclure les crédits octroyés, le hors-bilan ainsi que les titres détenus. On peut également distinguer le risque de marché, qui englobe les différents avoirs et dettes de l’entreprise.
De même, le risque de crédit peut être entrainé à cause d’un risque de liquidité, voire quand les caisses de l’entreprise sont vides. Ce risque est souvent plus élevé quand il est lié à l’activité de l’entreprise. On distingue finalement le risque opérationnel, qui résulte suite à une faille opérationnelle attribuable à des procédures internes à l’entreprise, à des évènements exogènes ou à d’autres agents.
Quels sont les moyens de couverture contre le risque de crédit ?
Afin d’éviter au mieux les conséquences graves liées au risque de crédit, chaque prêteur est tenu d’évaluer la somme d’argent qu’il risque de perdre, sur un horizon donné, dans le cas où l’emprunteur fait un défaut de paiement. Ces pertes attendues doivent être couvert par des provisions qui se fixent souvent pour chaque ligne de crédit.
Par ailleurs, il convient de savoir que chaque prêteur dispose d’une grande variété de produits qui leur permettent de se couvrir contre le risque de défaut. Parmi ces produits, on cite tout d’abord l’assurance-crédit, qui sert à garantir les banques ainsi que les entreprises contre le défaut de paiement rencontrés par les entrepreneurs. Cette assurance peut être appliquée si la situation est causée par l’entrepreneur lui-même ou par des contraintes externes. Un autre produit de couverture couramment utilisé est l’affacturage. Cette technique consiste à laisser un tiers prendre en charge le risque de recouvrement des factures. Bien évidemment, ce tiers reçoit une commission. De même, les prêteurs peuvent opter pour l’utilisation de certains produits dérivés, voire les CDS, qui servent à se prémunir sur le marché obligataire.
Une autre méthode fréquente de couverture contre le risque de défaut est la titrisation. Cette dernière assure le transfert des créances ainsi que les risques afférents à des investisseurs qui cherchent à les racheter à travers des titres émis.
Quels obstacles peuvent surgir lors de la gestion du risque de crédit ?
Vu l’importance du risque de crédit dans le cycle de vie de toute entreprise, une bonne gestion s’impose. Toutefois, lors de la gestion du risque de crédit, les personnes concernées peuvent rencontrer certains obstacles. En effet, il peut être difficile à accéder aux données relatives et utiles ce qui rend la gestion inefficace. Cela peut engendrer des retards problématiques. De même, dans le cas de l’absence d’un cadre de modélisation des risques au niveau du groupe, les banques risquent de ne pas être capables d’établir des mesures pertinentes et significatives, et ainsi de ne pas avoir une vision globale du risque de crédit.
Un autre obstacle qui se présente est le remaniement constant. En effet, si les analystes ont du mal à modifier les paramètres du modèle de gestion, ils nécessitent de redoubler les efforts ce qui peut nuire au rendement de l’établissement.
Finalement, si l’établissement financier concerné ne dispose pas d’une solution de gestion de risque performante, il risque de ne pas pouvoir ni identifier les concentrations de portefeuilles ni de les reclasser de manière suffisante.