Partout dans le monde, l’achat et la vente des produits peut présenter certains risques. Pour cette raison, lorsqu’on manipule des marchandises à l’international, il est indispensable d’essayer de limiter au mieux les risques et de savoir se protéger. Les incoterms ont été créé pour cette raison. D’ailleurs, ils présentent une sorte d’assurance qui a pour but de protéger les acheteurs comme les vendeurs lors de transferts de marchandises.
Qu’est-ce qu’alors les incoterms ? Et que faut-il en savoir afin de pouvoir se protéger ?
Qu’est-ce qu’un incoterm ?
Lorsqu’une personne ou une entreprise décide d’acquérir ou de vendre une marchandise, un système de logistique bien établi doit être mis en place. Ce système assure la livraison des produits jusqu’au client dans les délais spécifiés et sans des frais supplémentaires. Tout conflit et tout litige peuvent alors être résolus facilement grâce aux incoterms, qui représentent un outil très utile dans le domaine de logistique. De ce fait, les incoterms ont pour but de déterminer les risques, les formalités et les responsabilités de chaque partie concernée.
Depuis 2011, il existe onze incoterms et toute entreprise peut en choisir tout dépendamment de sa situation. Ces onze incoterms peuvent être catégorisés selon deux groupes : ceux du transport multimodaux et ceux du transport maritime.
Peu importe l’incoterm à utiliser, il est indispensable de préciser sur le contrat d’achat ou de vente la destination de marchandise, ainsi que le lieu où la livraison va avoir lieu.
A quoi sert un incoterm ?
Les incoterms ont trois fonctions principales : primaire, secondaire et tertiaire. Ces fonctions sont utilisées pour assurer les droits et les devoirs de chaque partie concernée par le contrat relatif au transport ou au commerce international. Ainsi, ils définissent les obligations légales des contrats, de la livraison, du déchargement des marchandises ainsi que du paiement.
Un incoterm peut tout d’abord assurer l’évaluation des risques liés aux coûts du transport dans le cadre des échanges commerciaux, tant pour le vendeur que pour l’acheteur. De même, il permet de répartir les responsabilités entre les deux parties, notamment les obligations d’assurances, du transport et autres. Par ailleurs, un incoterm peut être utilisé pour répartir les coûts convenablement, notamment en précisant qui sera responsable de la gestion des frais de transport et de l’assurance. Finalement, il est utile pour répartir les risques.
Quand faut-il avoir recours aux incoterms ?
Lors de la vente d’une marchandise, il est essentiel de définir l’incoterm qui correspond le plus au besoin de l’acheteur en question. Il faut alors vérifier si l’entreprise qui va effectuer la vente est capable de prendre en charge le transport de la marchandise et la procédure de dédouanement.
L’incoterm défini doit apparaître d’une manière claire sur l’appel d’offre pour que les fournisseurs puissent construire leur tarification selon cet incoterm défini. D’ailleurs, ce dernier impacte directement le prix de vente et d’achat et même la logistique de la livraison qui va prendre lieu entre le vendeur et l’acheteur.
Dans certains cas, c’est l’acheteur qui définit l’incoterm, il est possible également que les fournisseurs l’imposent. Cette dernière pratique s’effectue principalement dans le cas des fabricants asiatiques. D’ailleurs, ces fabricants ont tendance de privilégier l’incoterm FOB grâce auquel ils peuvent mettre leur marchandise à disposition et les coûts de transport principal reste à payer.
Comment choisir l’incoterm approprié à sa situation ?
Les incoterms se distinguent tout d’abord suivant le mode de transport utilisé. Il peut s’agir alors d’un transport multimodal, voire tout type de transport, ou plus précisément d’un transport maritime. De même, il est possible de parler d’incoterm d’arrivée et de départ.
Principalement, les incoterms qui commencent par la lettre E correspondent aux incoterms de départ. Dans ce cas, le vendeur est tenu tout simplement de mettre la marchandise à la disposition de l’acheteur qui s’occupera de tout, par exemple EXW. Les incoterms commençant par la lettre F sont ceux utilisés quand le transport principal n’est pas payé par le vendeur. C’est l’acheteur qui est tenu alors de s’en acquitter, par exemples les incoterms FOB ou FAS. Par ailleurs, on trouve les incoterms commençant par la lettre C, qui indiquent que le transport principal est payé par le vendeur, notamment les incoterms CIF et CIP. Finalement, les incoterms qui commencent par la lettre D correspondent aux incoterms d’arrivée et indiquent alors que tout sera payé par le vendeur et l’acheteur ne s’occupe de rien, par exemple les incoterms DAP ou DDP.
Comment se calculent les incoterms ?
Tout dépendamment de sa classification, chaque incoterm peut avoir un coût différent. D’ailleurs, il existe multiples méthodes et divers critères sur lesquels on peut se baser afin de calculer les incoterms.
Parmi les principaux critères à prendre en considération, on trouve la marge commerciale, le prix de revient de la marchandise, la quantité de cette dernière, le prix d’emballage et finalement le coût de la main d’œuvre. Ainsi, le calcul des incoterms doit se baser sur ces critères dans le but de déterminer le juste prix d’une marchandise quelconque ainsi que son prix de vente à l’export.