Un plan de trésorerie est un outil indispensable aux entreprises vu qu’il permet d’évaluer la trésorerie mensuelle ou annuelle. En effet, il permet de recenser l’ensemble des encaissements et des décaissements de l’entreprise. Ainsi, c’est un outil efficace utilisé pour suivre l’équilibre financier de l’entreprise.
De quoi s’agit alors un plan de trésorerie ? Comment l’établir efficacement ? Et que faire dans le cas d’un solde de trésorerie négatif ?
Qu’est-ce qu’un plan de trésorerie ?
Lorsqu’on parle d’un plan de trésorerie, on parle d’un tableau sur lequel sont portés les différents décaissements et encaissements durant la première année de l’activité d’une entreprise. Chaque sortie ou entrée de fonds doit être inscrite dans la colonne du mois où elle va normalement se produire. Par exemple, si un certain achat est effectué en Janvier et payable en Mars, il doit être imputé dans la colonne des décaissements de Mars.
L’intérêt derrière l’établissement d’un plan de trésorerie provisionnel
L’utilisation d’un plan de trésorerie provisionnel peut présenter plusieurs avantages pour l’entrepreneur. D’une part, il permet de s’assurer que l’entreprise est capable de faire face aux différents décaissements programmés durant les semaines et les mois à venir. D’autre part, le plan de trésorerie aide à évaluer la capacité de l’entreprise à financier efficacement son développement. En outre, dans le cas d’une activité saisonnière, le plan de trésorerie permet de vérifier si l’entreprise peut faire face aux périodes creuses.
Par ailleurs, en phase de création d’entreprise, le plan de trésorerie provisionnel permet de s’assurer que l’entreprise peut parvenir à dégager de la trésorerie et d’agir concrètement face aux dépenses budgétées, avec les prévisions retenues. De même, il permet de mettre en évidence les besoins de financement éventuels.
Les démarches pour établir un plan de trésorerie
Afin d’établir un plan de trésorerie fiable, quelques démarches simples sont à suivre.
L’identification des encaissements et des décaissements
Tout d’abord, et pour commencer sur la bonne voie, il faut bien lister les différents décaissements et encaissements potentiels liés à l’activité de l’entreprise ainsi que de bien évaluer leur montant. Pour les entreprises déjà existantes, il suffit de reprendre les informations qu’on trouve dans les comptes d’exploitation.
Les encaissements représentent les recettes que l’entrepreneur prévoit la perception, notamment le chiffre d’affaires TTC, les subventions à les aides à recevoir, les apports financiers comme l’augmentation du capital et les comptes courants d’associés et finalement les emprunts bancaires ou participatifs.
Quant aux décaissements, ils représentent les différentes dépenses subies pour le bon fonctionnement de l’activité. Cette catégorie inclut les achats TTC, les charges externes, financières et de personnel, les investissements ainsi que les remboursements d’emprunts.
Calcul et imputation du solde
Pour les entreprises déjà existantes, il est primordial de bien imputer les recettes au moment de leur encaissement ainsi que les dépenses au moment de leur décaissement.
Pour les nouvelles entreprises, il faut veiller à avoir un solde de trésorerie proche de la réalité. Pour le faire, il est recommandé de bien s’informer sur les différents délais de paiement que les autres entreprises dans le même secteur d’activité pratiquent. Ensuite, il convient de calculer le solde mensuel en faisant la différence entre les décaissements et les encaissements du mois.
Pour quelles raisons la trésorerie peut être négative ?
Lorsque la trésorerie d’une entreprise est négative, cela peut être expliqué par plusieurs facteurs. Le facteur le plus important est la baisse du chiffre d’affaires, de la rentabilité de l’entreprise ou de sa marge bénéficiaire. De même, la trésorerie négative peut être causée par une mauvaise gestion des besoins de fonds de roulement. De ce fait, le décalage entre les encaissements et les décaissements peut être très important ou l’entreprise peut avoir une mauvaise rotation de stocks. Finalement, l’entreprise peut implémenter la distribution de dividendes sans prendre en considération le décalage du paiement entre les clients et les fournisseurs.
Comment faire pour améliorer le solde de trésorerie d’une entreprise ?
Afin d’éviter le risque d’avoir un solde de trésorerie négatif, l’entreprise a la possibilité d’agir sur plusieurs éléments. Dans un premier lieu, elle peut choisir de négocier un financement à court terme auprès de sa banque. Il est préférable que ce financement soit attribué avec une facilité de caisse et des conditions favorables l’entreprise. Elle peut également choisir de faire appel au financement participatif. Dans ces deux cas, il est important de prendre en considération le coût de financement. Dans un second lieu, il est possible de négocier un délai de paiement avec les clients et de relancer ceux qui font des retards de paiements. En outre, l’entreprise peut négocier l’allongement de ses délais de paiement pour les fournisseurs. Il est possible également d’augmenter les fonds propres en conservant les bénéficies pour les investir ensuite, en effectuant une augmentation de capital grâce à un appel aux actionnaires historiques ou en créant des nouvelles parts sociales.