Dès le moment où un créancier accorde un prêt à un débiteur, il se trouve face au risque que ce dernier ne soit pas capable de le rembourser. Ce risque est appelé risque de crédit, ou encore le risque de contrepartie quand on parle des marchés financiers. Ce type de risque est un enjeu de taille pour toute entreprise, qu’elle opère dans le domaine des activités financières ou pas.
Le risque de crédit : C’est quoi ?
Le risque de crédit représente la probabilité qu’une entreprise perd une certaine somme d’argent suite à l’incapacité de l’un de ses créanciers à effectuer ses paiements en temps. En effet, tout défaut de paiement risque de nuire gravement les flux de trésorerie d’une entreprise, il peut même causer la défaillance et la faillite de l’entreprise en question.
L’enjeu majeur, quand on parle du risque de crédit, est alors de le réduire ou de maîtriser l’encours client. Cela s’effectue en contrôlant le chiffre d’affaires non réglé par les clients et les commandes en cours. De ce fait, il est crucial d’identifier les retards de paiements, les contentieux et les relations clients.
L’évaluation du risque de crédit
Certes, le marché de crédit est le premier marché financier mondialement. D’ailleurs, il totalise non seulement l’ensemble des crédits directs mais également les risques de contrepartie réalisés par les multiples transactions sur les produits dérivés.
Dans le cas des banques, chaque opération de crédit joue un rôle à l’exposition du risque de l’établissement. Pour se prémunir, les banques sont alors tenues de financier des prêts à court terme en utilisant des fonds à court terme ainsi que des prêts à long termes avec des passifs à long terme.
De point de vue pratique, l’analyse de risque peut se poser principalement sur l’analyse des données, par exemple le bilan de l’entreprise. En effet, ces types de données sont réputées significatives en terme de risque. De même, il est possible de se poser sur la modélisation du risque de défaut potentiel. Par ailleurs, la détermination de l’exposition au risque doit tenir en considération la nature de l’opération, voire si elle appartient au bilan ou pas, et l’échéance de l’opération. De même, les risques peuvent être considérés par entités ou au niveau consolidé.
Le risque de crédit : Quelles sont ses sources ?
Le risque de crédit peut être décomposé en trois postes principaux, notamment le risque de défaut, le risque sur le taux de recouvrement et le risque de dégradation de la qualité de portefeuille.
Ce risque peut avoir plusieurs sources. L’une des sources les plus importantes du risque de crédit est le risque de contrepartie. Ce dernier se matérialise quand un débiteur connait une défaillance et ne paie pas son engagement. De même, le risque de crédit peut avoir naissance à cause d’un risque de marché. Ce dernier englobe l’ensemble des avoirs et des dettes d’une entreprise quelconque, et il inclut également la trésorerie engagée sur la totalité des produits qui sont sensibles aux variations des prix de marché. Le risque de liquidité peut également être la source du risque de crédit. En effet, le risque de liquidité est principalement lié à l’activité de l’entreprise spécialement quand ses caisses sont vides. Finalement, le risque de crédit peut être lié au risque opérationnel qui résulte d’une faille opérationnelle attribuable aux procédures réalisées par l’entreprise, à ses agents ou à des évènements exogènes, comme les fraudes.
Le risque de crédit : Quelles couvertures ?
Chaque prêteur d’argent doit évaluer le montant qu’il risque de perdre sur son portefeuille dans le cas où le débiteur ne soit plus capable de payer à un horizon donné. Ce montant qui représente les pertes attendues est souvent couvert par des provisions. Les provisions créées sont fixées pour chaque ligne de crédit de manière étudiée afin de minimiser les risques de perte.
Par ailleurs, les prêteurs peuvent opter pour une large gamme de produits qui leur permettent de se couvrir dans le cas où ils se trouvent face à un risque de crédit. Parmi ces produits, on trouve tout d’abord l’assurance-crédit. Cette dernière permet de garantir les banques ou les entreprises contre le défaut de paiement des emprunteurs, qu’il s’agisse d’un problème au niveau de l’organisme lui-même ou d’une contrainte externe. De même, on trouve l’affacturage qui est une technique permettant aux entreprises de laisser un tiers prendre en charge le risque de recouvrement en lui payant une commission. Les prêteurs peuvent également opter pour les CDS qui sont des produits dérivés assurant les entreprises de se prémunir contre le défaut d’un émetteur quelconque sur le marché obligataire. Finalement, il est possible d’opter pour la titrisation, qui est une méthode de transfert des créances et des risques y afférents à des investisseurs qui acceptent de les racheter, en moyennant une certaine rémunération.